Quelle semaine ! Séance de dédicaces de Guillaume Warmuz, petit séjour dans le Nord, déplacement à Londres...Le Sang et Or était omniprésent et il est grand temps de faire un petit récapitulatif des moments forts vécus en la compagnie d’amis fidèles et de nouveaux copains.
Ma Vie Sera Ici
Le vendredi 24 novembre se tenait à Paris la deuxième séance de dédicaces de Guillaume Warmuz depuis la sortie de Ma vie sera ici, son autobiographie, fruit d’un travail commun entamé il y a 2 ans. Un événement organisé au QG de la section Lens Capitale.
Si je n’avais pu être présent lors de la première, qui eut lieu à la boutique Emotion Foot de Lens le 28 octobre, je voulais absolument être de la partie cette fois-ci. Voilà en effet un moment que j’échange via internet avec l’un des membres de la section. Guillaume, pour ne pas le nommer, est un amoureux du RCL depuis l’enfance et fut l’un des cofondateurs de Lens Capitale en 2015. C’est à lui également que l’on doit la boutique en ligne Dartois Shop, qui propose t-shirts et autres objets à l’effigie du RCL. Pas de pull bariolé ou de vêtement flashy au catalogue, ses maîtres mots étant la sobriété et la qualité. Si d’autres se sont largement inspirés de son travail depuis (Guillaume est trop humble pour le dire !), c’est bel et bien le précurseur de ce type de produit dans le petit monde du RCL.
Guillaume m’avait soutenu en 2021 lorsque je réalisais seul le magazine « Mémoire Sang & Or ». Aussi, lorsque j’ai eu l’idée de faire un chapitre bonus dans le livre de Guillaume Warmuz avec des questions de supporters à l’attention de « Gus », j’ai vite pensé au Guillaume de Lens Capitale. Et j’ai vite eu l’idée d’organiser un événement avec sa section à Paris le jour où le livre sortirait.
Ce fut donc une immense joie de voir ce projet se concrétiser.
Une soixantaine de passionnés ont répondu présent le jour J en plein coeur de Paris, se remémorant leurs souvenirs d’enfance et échangeant bien sûr sur l’actualité du Racing. Puis, chacun à leur tour, ils eurent l’occasion de partager un moment avec Guillaume Warmuz.
J’étais là, sur le côté, une bière à la main (offerte par Lens Capitale, merci encore pour l’hospitalité les gars !), et surtout un immense sourire aux lèvres. Je l’admets, il y avait aussi un brin de fierté.
Nous avons fini la soirée en petit comité, partageant un repas avec la vedette du jour. Je ne raconterai pas les échanges privés mais ce fut, comme vous l’imaginez, extrêmement sympathique !
Interlude nordiste
Dans un mois, ma femme accouchera de notre deuxième enfant (Seko si c’est un garçon, Loïs si c’est une fille...non ?). Cette fin novembre était donc la dernière fenêtre de tir pour m’absenter sans trop de scrupules. Après la séance de dédicaces, direction le Nord pour partager quelques moments en famille et avec les amis étant toujours dans la région. Et oui, si vous l’ignoriez, je vis désormais dans l’Ouest de la France !
Après un covoiturage très sympathique avec une amatrice de cinéma et de course automobile (parfait pour un type qui tient un blog nommé « cinésport » !), bref passage par Lille pour croiser un ami supporter de l’OM (#ouverturedesprit) puis La Chapelle d’Armentières pour vivre Clermont-Lens, 13ème journée du championnat de Ligue 1, chez mon grand ami Corentin.
Une partie des gars de Lens Capitale croisés la veille ont d’ailleurs eu le courage de faire la route jusqu’en Auvergne, bravo à eux !
Si le match fut parfois houleux et se déroulait dans une atmosphère rappelant celle de la Ligue 2, le Racing s’imposait 3-0 et pouvait penser à la rencontre suivante, Arsenal-Lens, programmée le 29 novembre.
Enfin un déplacement européen !
Lorsque le Racing a validé sa qualification en Ligue des Champions, j’étais naturellement très excité, comme chaque supporter lensois. C’était aussi pour moi l’occasion d’effectuer mon tout premier déplacement européen. J’ai beaucoup vadrouillé entre 2006 et 2014 – avant de quitter le Nord pour raisons professionnelles – mais essentiellement en Ligue 2. Sur approximativement 70 déplacements effectués, une quarantaine le furent pendant nos années sombres. Si Châteauroux, Istres et Laval n’ont plus aucun secret pour moi, j’étais donc encore vierge de voyage hors de nos frontières pour suivre le Racing.
A l’automne 2022, j’adhérais à la section Lens Centre. Si le siège de celle-ci se trouve à Vierzon, à quelques 200 kilomètres de chez moi, son influence s’étend jusque dans l’Ouest, en Anjou ou en Vendée. C’est par l’intermédiaire de celle-ci que j’ai eu la chance d’obtenir un précieux ticket pour l’Emirates Stadium.
J’ai pourtant bien cru vivre une immense déception. Deux semaines avant le match, plus moyen de mettre la main sur mon passeport, indispensable pour aller en Angleterre depuis le Brexit. Après avoir retourné toute la maison à deux reprises avec l’aide de ma femme, le miracle s’est produit un soir, à minuit moins dix. Ce fichu passeport était caché dans le placard d’un meuble perdu au fond d’une remise. Il faut dire qu’il n’avait plus servi depuis un moment, confinements et paternité obligent. Vous imaginez le « ouf » de soulagement !
Nous voici donc 3 jours après Clermont-Lens, le mardi 28 novembre. Il est l’heure pour moi de prendre le train en direction de Calais. C’est là que le car devait prendre une poignée de supporters aux alentours de 3 heures du matin. Notons que le voyage était organisé par Lens Capitale mais qu’une dizaine de membres de Lens Centre s’y étaient retrouvés également.
Pour patienter entre 22h30 et 3h, direction le bar Un singe en hiver, nommé par l’ancien patron en hommage au film culte avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. L’occasion de voir la fin du match entre Paris et Newcastle. Merci au patron pour le café offert ! L’établissement fermait à minuit et il fallait désormais gagner le point de rendez-vous, à proximité du port d’où partent les ferrys.
Retrouvailles entre lensois, contrôle des passeports, passage de la douane, montée sur le bateau… ça y est, le voyage a vraiment commencé !
Impossible de porter autre chose que le maillot de Tony Vairelles pour ce match dans le stade d'Arsenal. Il y a 25 ans, le Racing avait gagné 1-0 à Wembley mais l'attaquant lensois avait été injustement expulsé suite à une simulation grotesque de l'Anglais Lee Dixon.
Un Blériot XI et un Spad VII sont exposés dans le bâtiment d'accueil situé au Port de Calais. Mon père a consacré sa vie à l'aviation et je ne reste donc pas insensible devant ces merveilles !
Le bus de Lens Capitale est arrivé et nous sommes prêts à embarquer sur notre ferry ! (la photo est trompeuse, notre bateau n'étant pas celui que vous pouvez voir ici)
London Calling
Nous arrivons à Londres dans la matinée. Je passe d’abord un moment en compagnie de Guillaume (de Lens Capitale) et de son ami Val, qui est par ailleurs l’animateur de l’émission Culture Sang & Or. Après un petit dej et une bière dans un pub anglais typique, je les quitte pour rejoindre le quartier du stade. Le temps sur place est compté et j’ai décidé de consacrer cette journée au foot, ayant déjà eu l’occasion lorsque j’étais ado de visiter les lieux emblématiques de la ville avec ma mère.
Il était inconcevable de passer une journée à Londres sans s'arrêter dans un pub pour déguster une bière bien fraiche !
Je commence par aller admirer ce qui reste d’Highbury, l’ancien stade des Gunners. Celui-ci a été -hélas – transformé en résidence mais a conservé un certain nombre de caractéristiques qui valent le détour. Quatre immeubles ont pris place à l’endroit des quatre tribunes, tout en conservant une architecture semblable à celle d’un stade mais aussi l’espace central qui fut jadis le terrain et est désormais un grand jardin. Un habitant m’a permis d’y accéder et j’ai vraiment eu l’impression de marcher à l’endroit même où Thierry Henry et ses coéquipiers martyrisaient toutes les équipes anglaises au début des années 2000. Par ailleurs, la façade emblématique d’Higbury a été conservé. C’est magnifique !
Direction l’Emirates Stadium ensuite, situé à quelques centaines de mètres de là seulement. L’enceinte est impressionnante et l'on sent que nous sommes dans un pays de football. Ce n’est pas le Stade de France. Toute la zone rend hommage à l’histoire d’Arsenal, avec de nombreuses fresques mais aussi des statues. Thierry Henry, Arsène Wenger, Denis Bergkamp, Herbert Chapman (grand entraîneur d’Arsenal dans les années 1930) et Ken Friar (dirigeant historique, représenté par un enfant jouant au football) sont ainsi immortalisés. Je rêve de voir le RCL installer autour de Bollaert une statue de Daniel Leclercq brandissant la Coupe de la Ligue le doigt pointé vers le public…
Après un rapide casse-croûte, je visite le musée du club, situé en face du stade. Plutôt modeste, il n’en reste pas moins très intéressant et regorge de trésors. Trophées, maillots, documents divers, photos, vidéos… Là encore, j’aimerais tant que le Racing en fasse autant un de ces jours !
C’est désormais l’heure de rejoindre les copains dans un bar situé à une vingtaine de minutes de là. J’y retrouve des amis de longue date membres des Red Tigers ainsi que les nouveaux copains de Lens Centre. A 17h30, la « Blood and Gold army » se réunit pour un immense cortège en direction de notre tribune. Nous sommes 3 000 réunis pour l’occasion, le moment est mythique.
C’est un drôle de sentiment d’entrer dans un immense stade anglais flambant neuf à l’occasion d’un match de Ligue des Champions après avoir connu tant de stades vétustes de Ligue 2. Les plus anciens se remémorent leur déplacement à Wembley en 1998 et à Higbury en 2000. Et oui, ce n’est pas la première fois que le RCL affronte Arsenal. De mon côté, outre le match aller à Bollaert, j’avais assisté au match amical entre les deux équipes en 2016, alors que nous étions encore dans l’antichambre du foot français. Nous avions alors obtenu un bon match nul 1 à 1. Dans un autre registre, habitant en Anjou, j’avais aussi vu le match de gala entre le SCO et les Gunners en juillet 2019.
Pour cette 5ème journée de la phase de groupes, Lens doit absolument s’imposer s’il veut rêver à une qualification en huitièmes de finale de la compétition. Hélas, ce n’est pas tout à fait le scénario auquel nous assisterons. Revanchards après leur défaite 2-1 au match aller, les Gunners nous prennent à la gorge et profitent des erreurs inhabituelles des cadres lensois pour empiler les buts. Arsenal mène 4-0 après 27 minutes de jeu seulement. Curieusement, les joueurs du club anglais célèbrent leurs réalisations devant le parcage lensois en nous chambrant et en nous provoquant.
Si le peuple Sang et Or a pris un coup sur la tête, hors de question de cesser de chanter. Comme à Monaco en 2014, lorsque nous perdions 6-0 en quart de finale de la Coupe de France alors que nous évoluions en Ligue 2 tandis que Monaco était dans le trio de tête en Ligue 1, nous sommes tous conscients de l’écart qui existe entre les deux clubs. Comme à Monaco, nous prenons finalement 6 buts sans en marquer un seul. Mais comme à Monaco, nous gagnons haut la main le match des tribunes. Pour nous, « fier d’être lensois » n’est pas un slogan, c’est un mantra.
La qualité d’Arsenal vue mercredi soir ne fait que renforcer l’ampleur de l’exploit du match aller. S’il est humain de ressentir une petite déception de ne pas poursuivre l’aventure en C1 après avoir récolté 5 points lors des 3 premiers matchs, la fierté prédomine et nous avons qui plu est encore l’occasion de continuer à jouer l’Europe en cas de victoire ou de match nul contre Séville le 12 décembre prochain. Nous finirions alors 3èmes du groupe et serions reversés en Ligue Europa. Quoi qu’il arrive, nous aurons d’ores et déjà vécu de fabuleux moments dont nous nous souviendrons toute notre vie.
Le retour à la maison n’allait pas être une sinécure. Il me faudrait 6 moyens de transports différents, rien que ça. Mais aucun regret et beaucoup de reconnaissance envers les copains lensois avec qui j’ai eu l’occasion de vivre cette semaine hors du commun.
Merci !
Un immense merci à Lens Capitale, à son président Benoît, à Guillaume et à tous les membres pour leur accueil à l’occasion de la séance de dédicaces de Guillaume Warmuz. Ce moment restera gravé !
Merci aussi à eux pour l’organisation du bus pour Londres. Là encore, tout était carré et donc extrêmement confortable pour tout le monde !
Merci évidement à Lens Centre, son président Eric et à tous les membres présents à Londres. Le déplacement à Arsenal n’aurait pas été possible sans eux et je crois que, peu à peu, nous créons des liens. Hâte de voir ce que l’avenir nous réserve, même si l’arrivée de bébé n°2 ne me permettra pas de voyager régulièrement. Nul doute que nous nous retrouverons, y compris dans notre région !
Merci à ma femme. Et oui, n’oublions pas celles qui restent à la maison pendant que l’on suit notre Racing ! Promis chérie, ça n’arrivera pas tous les quatre matins ! Cela dit, il y a Lens-Lyon demain à la télé…
Merci à ma mère de m’avoir permis de vivre ma passion pour le RCL depuis de longues années et de m’avoir encore aidé logistiquement parlant cette fois-ci !
Merci à Guillaume Warmuz, une fois encore. Nous avons passé un superbe moment le 24 novembre à Paris et rien n’aurait été possible sans lui. C’est fabuleux de voir une légende de son club aborder les événements avec tant de simplicité !
Merci à Talent Editions et notamment à Philippe qui était là à Paris pour assurer la vente des livres et prendre en photo ceux qui le désiraient.
Enfin, merci au Racing Club de Lens de nous avoir offert l’Europe cette saison. N’oublie jamais mon cher RCL, « dans le malheur ou la gloire nous on est là » !
Alexandre