Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Lens-Arsenal (2-1) : un rêve éveillé !

Le Racing l’a fait ! 21 ans après avoir battu l’AC Milan à Bollaert, 25 ans après sa victoire à Wembley face à Arsenal, Lens a de nouveau fait tomber les Gunners, à domicile cette fois-ci. Une nouvelle page de la grande histoire du club a été écrite ce mardi 3 octobre 2023 et j’ai eu le privilège d’en être le témoin.

382939941_809377877857885_2993354961963397646_n.jpg

RC Lens-Young Boys de Berne, 30 août 2007. Voilà le dernier match européen du Racing auquel j’avais assisté. Quelques semaines plus tard nous avions affronté les danois de Copenhague mais j’avais suivi cette rencontre depuis mon poste de télévision.

Un peu plus de 16 ans donc. Une éternité, d’autant plus que l’essentielle de cette traversée du désert s’est déroulée en Ligue 2, pour ne pas dire dans les bas-fonds de la Ligue 2. A deux ou trois reprises, nous avons échappé de peu à la relégation en National.

aout 2017 lens brest.jpg
Envahissement de terrain le 19 août 2017. Lens perd contre Brest et poursuit son début de saison catastrophique en Ligue 2.


Bien sûr, nous sommes de retour dans l’élite depuis l’été 2020 et nous avons essentiellement connu des moments heureux depuis. Des victoires de prestige contre Paris, Marseille (trois fois de suite au Vélodrome!), Monaco, sans oublier les trois derbys contre Lille remportés lors de la saison 2021/2022. Mais jusqu’à cet automne, pas de coupe d’Europe à l’horizon.

Tout cela a changé le 20 septembre avec notre entrée en lice en Ligue des Champions sur le terrain du FC Séville. Si j’aurais aimé être sur place, c’était un déplacement plus que difficile à concilier avec mes contraintes familiales. Mes retrouvailles avec l’Europe étaient donc prévues pour plus tard, le 3 octobre.

IMG_20231003_201009.jpg
Une saucisse-frittes à Bollaert avant un match de Ligue des Champions du Racing : le bonheur en une image !

Lens-Arsenal. Voilà l’affiche de rêve qui nous était proposée. En 1998 puis en 2000, les deux clubs s’étaient déjà rencontrés, d’abord en Ligue des Champions puis en Coupe de l’UEFA. Des retrouvailles eurent lieu en 2016 à l’occasion d’un match de préparation estival. J’étais dans les tribunes à cette occasion et je n’imaginais pas que l’on se retrouverait pour une échéance de grande envergure 7 ans plus tard.

Ce fut une lutte intense pour obtenir des places mais je ne voulais manquer ce rendez-vous pour rien au monde. Après avoir mangé mon pain noir – comme tous les amoureux du Racing -, après m’être déplacé à Laval ou à Istres, après avoir encaissé les échecs et les humiliations, il fallait absolument que je sois là pour cette fête.
En prenant la direction de Bollaert, le score m’importait peu. Évidement, j’espérais le meilleur résultat possible mais cela était secondaire. D’ailleurs, le plus grand moment d’émotion pour moi fut lors de l’entrée des joueurs, lorsque la fameuse musique de la Champions League a résonné dans le stade.


Le reste appartient à l’histoire.

Dès les premières minutes de jeu, il était clair que le Racing était dans un bon jour, avec la volonté de presser l’adversaire et de se montrer dangereux. Malgré l’ouverture du score londonienne à la 14ème minute suite à une perte de balle d’Adrien Thomasson mais surtout grâce à la classe et à la justesse de l’attaquant brésilien d’Arsenal Gabriel Jesus, nous n’avons pas senti l’équipe se liquéfier, reculer et perdre ses moyens. Tout le monde a continué d’aller vers l’avant et c’est logiquement que Thomasson – comme un symbole – égalisait d’une superbe frappe toute en délicatesse suite à un enchaînement contrôle-passe acrobatique d’Elye Wahi lui aussi sublime.


J’étais là, en tribune Delacourt, avec l’un de mes amis les plus fidèles, le parrain de mon fils, supporter lensois depuis toujours, et nous partagions ce grand moment de bonheur. A vrai dire, nous le partagions aussi avec nos voisins, des inconnus mais qui comme nous réalisaient parfaitement que nous vivions un moment hors normes.

Je n’ai pas parlé du tifo, ni de l’ambiance, c’est une erreur. Les Red Tigers, qui s’apprêtent à fêter leurs 30 ans, sont déjà en grande forme et se sont eux aussi mis au niveau européen.

C’est tout le stade qui était prêt à s’enflammer et c’est ce qui s’est produit durant toute la soirée. Un match qui fera date à ce niveau là également !



En deuxième mi-temps, le Racing continuait de chercher la faille, quitte à subir quelques offensives des Gunners de temps à autre. Mais c’était sans compter sur Brice Samba et sa défense. Le trio Danso-Gradit-Médina, parfois en difficultés depuis le début de la saison 2023/2024, était cette fois infranchissable, à l’image de la saison passée.

Puis vint la 69ème minute. Florian Sotoca, au milieu de trois anglais, trouvait Przemysław Frankowski sur son côté droit. Devant ce dernier, un boulevard. Un sprint et un centre millimétré plus tard, Wahi marquait le 2ème but lensois d'une volée côté opposé ne laissant aucune chance au gardien adverse.


Explosion de joie à Bollaert ! Pour ma part, je suis à la fois heureux et sous le choc. Je n’arrive pas à y croire. Notre Racing mène t-il 2-1 contre Arsenal dans un match de Ligue des Champions ? Sommes nous sur le point de l’emporter ?

Il restait encore 20 bonnes minutes de jeu et ce serait mentir de dire qu’il n’y a pas eu de frayeurs dans les derniers instants. Mais la volonté de vaincre était du côté des Sang et Or et c’est bien sur une score de 2-1 que l’arbitre siffla le coup de sifflet final.

Une seule conclusion possible : Merci Lensois et rendez-vous le 24 octobre pour la réception du PSV Eindhoven !

Alexandre

Catégories : Sport 0 commentaire

Les commentaires sont fermés.