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Fire burn, Babylon (2023), où le côté obscur de Damien Chazelle

Avec Babylon, sorti le 18 janvier dernier en France, Damien Chazelle prend le contre-pied de La La Land, qu'il avait réalisé en 2016 et qui m'avait particulièrement enthousiasmé

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Margot Robbie, l'une des plus belles actrices de sa génération dans l'un des films les plus laids de son époque

Disons-le sans tarder : Babylon n'est pas un mauvais film. A vrai dire, la mise en scène, la construction de son intrigue et le jeu des acteurs sont même plutôt excellents. Alors, de quoi puis-je bien me plaindre ? Babylon est particulièrement laid. Babylon est un film scatophile qui donne la nausée par ses scènes gratuitement choquantes (un éléphant qui défèque sur deux hommes et même sur la caméra, une prostituée qui urine sur son obèse de client...). De manière plus générale, Babylon nous fait patauger dans la crasse la plus extrême, s'amusant à montrer une Margot Robbie vomissant ses tripes au visage de son hôte ou un individu mi-homme mi-bête manger un rat vivant. De quoi nous faire vomir nous, spectateurs. Je ne veux pas voir ça.

J'ai à plusieurs reprises songé à stopper mon visionnage. Certainement un peu fou moi-même et finalement peut-être un peu voyeur, j'ai pourtant poursuivi. Il faut dire que l'environnement de base m'intéresse puisqu'il s'agit du Hollywood des années 20 et 30. Comme avec La La Land, Damien Chazelle se plonge dans l'histoire du cinéma et lui rend hommage. Plutôt que la féérie et la poésie, le cinéaste se laisse cette fois dévorer par son côté obscur et nous dévoile les recoins les plus sombres du petit monde des acteurs. Peu reluisant. Est-ce un message subliminal pour nous dire que les pratiques montrées dans Babylon existent toujours aujourd'hui ? 

Les personnages de Babylon sont quasiment tous fictifs mais inspirés de personnages réels. Brad Pitt, l'autre grande vedette du casting, joue Jack Conrad, une star du cinéma muet dont la carrière fut fragilisée par l'arrivée du son. Comme souvent, Brad Pitt est convaincant et un atout du film.

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L'on peut poursuivre davantage le parallèle entre les deux films. La musique très "jazzy" de Babylon, qui présente entre autres les premiers pas devant la caméra d'un trompettiste afro-américain, nous rappellent la passion du personnage de Sebastian Wilder joué par Ryan Gosling dans La La Land. Enfin, les deux films se terminent par un songe quasi-psychédélique et la mort d'un amour puissant mais trop brutalisé par la vie. 

Mais entre La La Land et La La Laid, mon choix est fait.  

 

 

Alexandre

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