Quatorze nominations aux Oscars (ce qui égale le record de Titanic en 1998), déjà plusieurs récompenses dans d’autres cérémonies, des critiques dithyrambiques… La comédie musicale La La Land, réalisée par Damien Chazelle, faisait déjà beaucoup parler d’elle au moment de débarquer dans les salles obscures françaises le 25 janvier dernier, soit un mois et demi après sa sortie outre-Atlantique. En bon cinéphile ouvert d’esprit, je me suis donc laissé tenter !
Je ne suis pas un expert en comédies musicales. J’en ai toutefois vu quelques-unes, de différentes époques. J’ai chanté dans mon salon devant Chantons sous la pluie, j’ai dansé devant Grease et Rock Forever, me suis révolté devant West Side Story, Hair, et Les Misérables, et j’ai bien sûr rêvé devant Mary Poppins durant mon enfance. Je me suis toutefois ennuyé devant Sweeney Todd, tandis que Mamma Mia ! me laissait plutôt indifférent.
Les bonnes critiques (et peut-être la grosse publicité, je le reconnais) autour de La La Land m’ont laissé penser qu’il s’agissait d’un film à voir, avec un potentiel certain. Ce fut bel et bien le cas !
La propag...la publicité pour La La Land dans le métro parisien
Nous y suivons le parcours de deux jeunes artistes débutants, l’une actrice (jouée par la belle Emma Stone, vue dans Gangster Squad, Birdman…), l’autre pianiste et grand amateur de jazz (Ryan Gosling, tête d’affiche de Drive, The Place Beyond the Pines, et bientôt dans la suite de Blade Runner).
Après plusieurs rencontres fortuites, ils décident de partager un bout de chemin ensemble. Joie, échecs, espoirs, rêves et regrets : leur histoire, bien que présentée en musique et de manière féerique, et tout en se déroulant dans le petit monde privilégié d’Hollywood, parvient à nous convaincre et à nous émouvoir. Le duo est complémentaire, il faut aussi signaler que les acteurs chantent réellement et que Ryan Gosling a pris des leçons de piano pour le rôle. Leur investissement est total et leur performance brillante.
Sans être incroyablement original, le scénario tient la route et évite les dérives niaises que l’on pouvait imaginer, je pense notamment au dernier quart d'heure du film, qui m'a surpris et convaincu. La La Land est une déclaration d’amour à la vie, mais également au cinéma d’antan. La mise en scène est en effet un véritable hommage aux comédies musicales classiques.
Les nombreux clins d'œil du film
La La Land ne plaira pas à tout le monde. Certains le trouveront peut-être trop positif ou trop coloré ; il ne convaincra pas non plus ceux qui ne peuvent « encadrer » les comédies musicales. Moi, il m’a plu, et j’ai bien peur qu’il rafle les récompenses auxquelles pouvait prétendre Tu ne tueras point de Mel Gibson, puisque n’oublions pas qu’Hollywood aime admirer son image, et La La Land en montre le reflet le plus séduisant.
Alexandre