J’ai vu pas mal de films ces derniers temps, des anciens sur le pc ou en dvd, et d’autres plus récents au ciné. Le 15h17 pour Paris, de Clint Eastwood, m’a bien plu, mais je n’ai pas eu que de bonnes surprises…
Les Animaux fantastiques: Les Crimes de Grindelwald (2018)
Warner Bros et JK Rowling se devaient d’exploiter le filon à fond ! Quelques années après la fin de Harry Potter, ils ont donc lancé une nouvelle série de films se déroulant dans le même univers, « Les animaux fantastiques ». Après un premier long métrage sorti en 2016, que j’avais trouvé acceptable mais un peu chiant, ou peut-être destiné à un public plus féminin, je n’étais pas franchement emballé par l’annonce de la suite, sortie en novembre dernier. Bon, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, c’est plus sombre et plus adulte, mais le scénario et le montage du film sont bien trop confus. On ne comprend pas vraiment les enjeux, ni où les scénaristes veulent nous mener. Les héros sont attachants, mais le tout n’est pas au niveau des Harry Potter, loin de là. Le troisième opus, attendu en 2020 au plus tôt, relèvera-t-il le niveau ?
Le Retour de Mary Poppins (2018)
Mary Poppins a fait rêver plusieurs générations depuis ses premiers pas sur grand écran en 1964.
55 ans plus tard, une suite a vu le jour pour tenter de faire perdurer le mythe.
Verdict ?
Emily Blunt est éblouissante sous les traits de la meilleure nounou du monde...mais pas assez présente! De manière incompréhensible, Mary Poppins est souvent reléguée au second plan derrière son ami Jack, allumeur de réverbères, qui joue un personnage semblable à Bert, du film précédent, le charme en moins cependant. Par ailleurs, les chansons sont oubliables…
Il y a tout de même des points positifs, rassurez-vous ! J’en reviens à Emily Blunt, un choix absolument parfait pour ce rôle. Jolie mais froide, froide mais bienveillante, bref, une lady britannique dans toute sa splendeur.
Emily Blunt était faite pour le rôle de Mary Poppins
De plus, c’est une histoire originale, pas une pâle copie du premier film, ce qui est appréciable. Contrairement au premier film, on a même un grand méchant !
Ce retour de Mary Poppins ne restera pas dans les mémoires d’après moi, mais j’ai vu quelques enfants des étoiles plein les yeux après l’avoir découvert, donc peut-être n’est-ce qu’un avis de vieux grincheux !
Pour les fans du personnage, je recommande le film Dans l’ombre de Mary (2014), racontant l’histoire de la rencontre entre Walt Disney et Pamela L. Travers, créatrice de Mary Poppins, qui était si vous l’ignoriez une héroïne de roman à l’origine.
Creed 2 (2019)
Attention, changement de style radical entre Le retour de Mary Poppins et Creed 2, leur statut de suite étant sans doute leur seul point commun.
Je partais toutefois méfiant pour ce nouvel épisode, mais, s’il y a des situations un peu téléphonées, ça m'a bien finalement plu ! Mention spéciale pour Ivan Drago, qui, contre toute attente, est émouvant ! C’est même grâce à lui que le film prend de la hauteur et gagne en intérêt, on aurait même aimé en savoir davantage sur son combattant de fils et lui.
Comme pour Le retour de Mary Poppins (tiens, un deuxième point commun !), il sera cependant oublié rapidement, noyé dans la masse des sorties ciné, et, malgré tous ses efforts, pas au niveau des opus originaux.
Ivan Drago et son fils ne sont pas revenus pour plaisanter
21 Jump Street (2012)
Je ne vais pas m’étendre pendant trois plombes sur 21 Jump Street, que des amis me conseillaient depuis au moins deux ans, mais je reconnais que j’ai passé deux heures à rire ! Il taquine les clichés du film d'action des années 90 mais leur rend hommage avec un duo drôle et complémentaire. Attention, veuillez à déposer votre cerveau dans un coin avant de commencer la projection !
Downsizing (2017)
Dans un futur proche, une nouvelle technologie permet aux hommes de rétrécir. Ainsi, ils polluent moins…et peuvent devenir riches !
Malsain, cynique ou bizarre, ou peut-être les trois à la fois, ce film m’a surpris sans me plaire. L’originalité ne fait pas tout.
Blue Chips (1994) et High flying bird (2019)
Deux films se déroulant dans les arcanes du basket : l’un m’a plu, l’autre m’a perdu.
Blue Chips évoque le championnat universitaire américain et les magouilles que sont plus ou moins obligées de faire les écoles pour obtenir les meilleurs jeunes joueurs, ces derniers n’ayant officiellement pas le droit d’être rémunérés. Le coach, joué par Nick Nolte, a du caractère et est on ne peut plus tourmenté par ce qu’est devenu son métier. Notez la présence au casting de Shaquille O’Neal.
Nick Nolte et Shaquille O'Neal dans Blue Chips
High flying bird, disponible sur Netflix, suit un agent de joueur durant un lockout de la NBA (une grève si vous préférez), qui fait tout ce qu’il peut pour conserver ses contrats avec les jeunes espoirs de la ligue ou pour en séduire de nouveaux.
J’ai lu ci et là que le film était « complexe »… Non, il n’est pas complexe mais confus, et ce même quand on suit la NBA de près comme c’est mon cas. J’ai l’impression qu’il manque des scènes entières, on passe du coq à l’âne, sans explications, sans logique.
Le seul intérêt réside dans les témoignages de vrais joueurs évoluant actuellement en NBA, disséminés tout au long du film.
Anna et le Roi (1999)
Un beau film historique…pour filles !
Entendons-nous bien, tout le monde peut regarder Anna et le Roi, ce n’est ni Bridget Jones ni Love Actually, mais les tourments d’Anna, institutrice veuve au fin fond de l’Asie, parlerons bien plus au public féminin.
Messieurs, sachez qu’il y a quand même deux ou trois bastons pour égayer votre soirée si vous êtes condamnés à le regarder !
Enfin, il parait que les libertés prises avec l’histoire réelle sont assez importantes…
Le 15h17 pour Paris (2018)
Je l’avais manqué au cinéma, mais j’ai enfin pu voir ce film réalisé par Clint Eastwood sur l’attentat déjoué du Thalys du 21 août 2015 !
Plus exactement, il est focalisé sur la vie des trois américains ayant évité le massacre au péril de leur vie, Anthony Sadler, Alek Skarlatos et surtout Spencer Stone.
Le film est divisé en trois parties. On les découvre d’abord faisant les 400 coups durant leur enfance, avant de les voir affronter le passage à la vie d’adulte…puis l’islamiste Ayoub El Khazzani au beau milieu d’un train.
Clint Eastwood et les trois héros du Thalys
Il ne dure qu’une heure et demie et offre donc un rythme soutenu, on n’a pas le temps de s’ennuyer mais on a le temps de s’identifier aux personnages et de s’y attacher.
Ils n’étaient pas « sans peur et sans reproche », mais ils ont eu le courage d’intervenir quand il le fallait, méritant mille fois les honneurs de la France.
L’aspect humain est central, ce n’est pas une œuvre de propagande à la gloire des USA.
Particularité du film, les trois protagonistes principaux jouent leur propre rôle (quand ils sont passés à l’âge adulte, évidemment) et sont convaincants.
Le film s’achève un peu trop brusquement à mon goût, j’aurais aimé voir plus longuement les trois hommes dans leur « nouvelle vie ». Le tout reste en tous cas très bon.
Traque à Boston (2016)
Hélas, les attaques islamistes n’ont pas lieu qu’en France. En 2013, Tamerlan Tsarnaïev et son petit frère Djokhar faisaient exploser des bombes à l’arrivée du marathon de Boston, aux Etats-Unis.
Ce film montre l’événement (attention, images sanglantes) mais surtout l’enquête de police pour retrouver les terroristes.
C’est un très bon film policier (avec Mark Wahlberg dans le rôle du sergent) à tel point qu’on est presque un peu gêné en pensant qu’il ne s’agit pas d’une fiction ou d’un épisode de Cold Case mais d’une histoire réelle et dramatique.
On remarque aussi les similitudes entre les réactions américaines à l’époque et entre les réactions françaises en 2015, disant, en gros, que l’amour est plus fort que la haine. Pas sûr qu’un câlin soit aussi puissant qu’un fusil automatique ou qu’un explosif mais c’est un débat sans fin et que je vais éviter de lancer aujourd’hui.
Five Minutes of Heaven (2009)
Le terrorisme a pris d’autres formes en Europe, notamment en Irlande du Nord lors du conflit entre protestants et catholiques.
Nous voyons ici comment l’assassinat d’un seul homme peut bouleverser plusieurs vies à jamais : celle du coupable et celle du jeune frère de la victime, témoin de la scène.
Plusieurs dizaines d’années plus tard, le conflit -plus ou moins- terminé, une émission télévision a pour but de les réunir et de les faire discuter.
Si le coupable est toujours plein de remords mais est devenu un homme respectable, le frère de la victime, lui, est rongé par l’envie de se venger.
Leurs sentiments sont perceptibles par le spectateur, la tension est même insoutenable à certains moments.
Les acteurs principaux sont Liam Neeson et James Nesbitt, qui connaissent bien la problématique irlandaise, pour des raisons personnelles et familiales mais aussi pour avoir déjà joué dans des films sur le sujet (Michael Collins pour l’un, Bloody Sunday pour l’autre).
Master and Commander : De l'autre côté du monde (2003)
Je suis inscrit sur le site internet Vodkaster, qui permet de référencer, noter et critiquer les films que l’on voit. Il y a pas mal de bobos du cinéma mais à part ça c’est plutôt utile et sympa.
Après avoir regardé Master and commander sur Netflix hier soir, j’y ai trouvé un commentaire qui exprime parfaitement ce que j’en ai pensé :
C’est un film d'aventure et de reconstitution à la fois ambitieux et honnête, simple et brillant, classe et efficace. Et les acteurs sont épatants !
Je n’aurais pas dit mieux !
S’il fallait approfondir un poil, j’ajouterais que Russell Crowe est décidemment brillant dans tout ce qu’il fait, que le grand large et le monde marin font rêver malgré les épreuves et la rudesse de cette vie. Pas besoin d’une histoire de fou, l’environnement se suffit à lui-même.
Par contre, les gentils sont Anglais et les méchants Français, ce qui est parfaitement scandaleux bien entendu !
Moussaillons, à bientôt pour de nouvelles aventures cinématographiques !
Alexandre