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[Sport & Cinéma] Rush, meilleur événement F1 de la décennie ?

La saison 2017 du championnat du monde de Formule 1 est maintenant terminée. Lewis Hamilton a remporté son quatrième titre, le troisième en 4 ans, et son écurie Mercedes enchaîne avec un quatrième titre constructeur consécutif. On a bien cru pendant quelques mois à une lutte intense jusqu’à la fin entre l’anglais et Sebastian Vettel, mais la Ferrari du pilote allemand a rapidement été larguée dans le sprint final. Ce manque de compétition, années après années, laisse un arrière-goût de frustration dans la bouche des amateurs de la discipline. Et si le cinéma, et notamment le film Rush, sorti en 2013, était notre dernier moyen de vibrer ?

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Vettel et Red Bull de 2010 à 2013, Hamilton, Rosberg et Mercedes depuis 2014… Il faut bien le reconnaître, le suspense n’est plus vraiment le maître mot en Formule 1. Sans remettre les capacités des pilotes en question, Hamilton a d’ailleurs remporté son 1er titre sur McLaren en 2008 après un final incroyable avec Felipe Massa, la qualité de la voiture est dorénavant largement plus déterminante. Certains diront que c’était déjà le cas au début des années 2000 avec Michael Schumacher, ils ont peut-être raison, mais Michael avait déjà prouvé sa valeur en 94 et 95 sur Benetton, et, avait par la suite eu différents rivaux venant d’écuries concurrentes.

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Lewis Hamilton, vainqueur de 3 des 4 derniers championnats du monde de F1

 

La frustration des fans français vient peut-être également de l’absence de représentant sérieux depuis plus de 20 ans. On a bien cru pendant quelque temps que Romain Grosjean remporterait un grand prix, influencé par ses 10 podiums entre 2012 et 2015 (dont 6 pour la seule saison 2013) lorsqu’il courait pour Lotus, mais la suite de son parcours est nettement plus chaotique et ne permet plus de voir en lui le successeur d’Olivier Panis, dernier tricolore vainqueur d’une course, à Monaco en 1996, et encore moins d’Alain Prost, champion du monde pour la 4ème et dernière fois en 1993. Esteban Ocon a du potentiel, certes, mais il faudra être patient avec lui comme avec les autres jeunes espoirs français. On n’oublie pas Jules Bianchi qui était promis à un bel avenir avant son accident dramatique en 2014…

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Aucun succès en carrière mais tout de même 10 podiums pour Romain Grosjean en Formule 1

 

Pas évident non plus de suivre une compétition dorénavant diffusée sur une chaîne payante, canal+.

Enfin, si cela peut paraître anecdotique, le charme sonore de la F1 a lui aussi été atténué en 2014 avec l’apparition des moteurs V6 turbo hybride. Terminé le bruit caractéristique des monoplaces !

Alors, pour vibrer à nouveau grâce au monde de la F1, j’ai revisionné récemment Rush, réalisé par Ron Howard et sorti en 2013. Pour faire court, c’est tout simplement l’un des meilleurs films sur l’univers du sport que j’aie pu voir.

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On replonge dans les années 70 pour suivre la rivalité entre Niki Lauda et James Hunt, du début de leur carrière professionnelle jusqu’au seul sacre de Hunt, en 1976. Entre temps, les deux pilotes se tirent la bourre, avancent dans leur carrière et dans leur vie privée selon des envies et des projets qui ne pourraient être plus opposés, mais leur soif de succès les entraîne mutuellement à se sublimer, quitte à risquer leur vie…

Si le film est porté par les prestations de Daniel Brühl (dans le rôle de Niki Lauda) et de Chris Hemsworth (dans celui de James Hunt), la réalisation est précise et bénéficie d’une photographie magnifique.  Les voitures ont été reproduites à l’identique des modèles de l’époque, il ne s’agit pas uniquement d’images de synthèse comme on pourrait l’imaginer au premier regard, et ce n’en est que plus bluffant. Enfin, la musique est au niveau du film avec la partition épique signée Hans Zimmer (que j’ai déjà évoquée dans un précédent article).

La personnalité atypique des deux pilotes et l’intensité de leur rivalité ne semble plus possible dans le monde policé d’aujourd’hui, c’est pourtant ce qui donne tout son intérêt à cette histoire. La dangerosité de la compétition à l’époque (il y avait au moins un accident mortel chaque saison) ajoute un côté dramatique qui n’existe plus, mais on peut bien sûr difficilement regretter cet aspect-là.

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Niki Lauda aux côtés de son rival James Hunt peu après son accident en 1976

 

Quoi qu’il en soit, si vous êtes déçu par la F1 moderne, nostalgique, et même si vous connaissez déjà chaque détail de l’histoire vraie entre Lauda et Hunt…foncez  voir Rush !

 

Alexandre

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