Le mois dernier j'ai eu pour la première fois l'occasion d'assister à une rencontre de Pro A, et plus précisément à un match entre le Cholet Basket (un historique du championnat de France) et Le Portel, un promu ayant réalisé une superbe saison régulière. Auparavant, je m'étais contenté de la Pro B à Beauvais puis à Lille, ainsi que d'un match amical...voici donc quelques uns de mes souvenirs et quelques anecdotes !
Mon histoire avec le basket français commence à Beauvais, en Picardie. Au début des années 2000, le Cercle Olympique Beauvaisien évolue en Pro B, le deuxième échelon national. De cette période « glorieuse » je n’ai vu qu’un match et qui plus est dans un contexte difficile. Lors de la saison 2004/2005, le club connaît en effet de nombreux soucis sur le terrain et en dehors et dispute le 29 avril 2005 face à Orléans le dernier match professionnel de son histoire, partie à laquelle j’assiste avec un ami et son jeune frère basketteur, débouchant sur une défaite beauvaisienne 101 à 83.
Comme attendu, le COB déposa le bilan peu après…
Un ou deux ans plus tôt (les souvenirs ne sont plus très précis !) j’avais eu l’occasion de rencontrer les joueurs de l’effectif et de tirer quelques paniers avec eux lors d’un stage de vacances, l’un d’entre eux, Trevor Powell, était d’ailleurs le père de l’une de mes camarades de classe.
Trevor Powell, joueur beauvaisien en 1994-1995 puis de 2001 à 2003
L'affiche du dernier match en Pro B du COB...
...et le ticket d'entrée
Quelques images du dernier match en Pro B du COB et les explications de la faillite du club
Quelques années plus tard, c’est à nouveau en Pro B que je retrouvais le basket français avec plusieurs rencontres du Lille Métropole Basket Club entre 2009 et 2011, notamment contre Limoges, Le Portel ou Nanterre, tous promus dans l’élite depuis.
Si le club nordiste ne joue alors pas les premiers rôles, il propose souvent une opposition sérieuse et dispose d’un joueur au-dessus du lot, l’américain Jason Siggers, arrière scoreur qui termina avec 18 points de moyenne en 2010. Il fit aussi une pige à Strasbourg en 2013, ce qui lui donna l’occasion de disputer la finale du championnat de France.
Face au LMBC, j’ai donc pu voir quelques clubs prestigieux mais aussi un futur crack, Evan Fournier, aujourd’hui titulaire à Orlando en NBA mais à l’époque âgé de 17 ans et joueur de Nanterre. Je dois bien avouer que je n’ai pas de souvenirs de lui sur cette rencontre et ai seulement remarqué sa présence lorsque j’ai récemment remis la main sur le programme du match.
Jason Siggers, maître à joueur lillois
La feuille de match de Lille-Nanterre avec un certain Evan Fournier
Le LMBC joue ses matchs au Palais Saint Sauveur de Lille, salle où j’ai vu le 5 septembre 2012 une rencontre amicale entre le BCM Gravelines-Dunkerque et Sienne, septuple champion d’Italie mais ayant fait faillite depuis. Les nordistes remportèrent contre toute attente la rencontre 91-83 malgré une grosse performance de l’américain Matt Janning, auteur de 19 points pour les italiens. Chose rare, l’inénarrable George Eddy était là pour commenter le match non pas à la télévision mais aux spectateurs présents.
Les hymnes nationaux ont retenti avant le match entre Gravelines et Sienne
Matchs internationaux mis à part (j’ai en effet pu assister à un match amical des Bleus en 2009 puis à leur demi-finale contre l’Espagne durant l’EuroBasket 2015, dont vous pouvez retrouver le compte-rendu sur ce lien), je n’avais plus vu joueur d’équipe française depuis !
C’est donc avec curiosité et plaisir que je me suis rendu à Cholet le 16 mai dernier pour voir une opposition entre l’équipe locale et Le Portel (encore eux) comptant pour la 34ème et dernière journée de Pro A. Les choletais se sont maintenus mais n’ont pas réussi à décrocher une place pour les playoffs contrairement à leurs adversaires du soir.
Je débute la soirée au « Smash », le bar-restaurant situé à côté de La Meilleraie (l’antre du Cholet Basket, d’environ 5 000 places) et QG des supporters. L’ambiance y est chaleureuse et la décoration nous rappelle l’histoire du club avec des photos et des maillots datant des grandes années.
Rudy Gobert, désormais l’un des meilleurs défenseurs de NBA, fut choletais entre 2007 et 2013 (formation comprise) et a marqué les esprits, comme le prouvent de nombreuses images.
Le club fête cette saison sa 30ème année consécutive en Pro A et les portraits des joueurs ayant marqué le club sont affichés sur les poteaux menant à la salle. Il fait beau, le public arrive en nombre et est prêt à faire la fête !
Rudy Gobert n'est plus là mais s'affiche encore au "Smash", le bar-restaurant où se retrouvent les fans du Cholet Basket avant et après les matchs
Nando de Colo et les autres légendes choletaises sont à l'honneur
L'arène du Cholet Basket !
Dans la boutique sont exposés les trophées remportés par le club
Je découvre une salle « à l’ancienne » mais remplie de fans fervents de tous âges. Hélas, tout le monde est vite réduit au silence par le Portel qui débute par un gros run, la situation empire encore en deuxième quart-temps, les choletais multiplient les pertes de balle incompréhensibles et ne rentrent presque aucun tir tandis que les hommes du Pas-de-Calais déroulent leur jeu, infligeant un terrible 27-4 en 12 minutes ! La mi-temps est donc sifflée sur le score de 52 à 15 et les joueurs rentrent aux vestiaires sous les hués logiques du public.
A la reprise, le but du Cholet Basket est de limiter les dégâts, ça ne sera pas le cas même si une petite baisse de régime du Portel maintient l’écart à une quarantaine de points sans trop l’accentuer. C’est un triste spectacle et une triste fin de saison pour Cholet qui s’incline finalement 84 à 43. La fanfare descend tout de même sur le parquet après la rencontre pour jouer quelques morceaux aux courageux qui sont restés mais on sent que le cœur n’y est pas. Si la honte est réelle et que le match fut une véritable faute professionnelle comme l’avouera le coach Philippe Hervé, la défaite n’est pas dramatique puisque Cholet repartira bien en Pro A en 2017/2018, avec certainement de plus grandes ambitions.
De mon côté je suis tout de même content d’avoir découvert l’enceinte choletaise dans laquelle on peut d’ailleurs voir des bannières rappelant les trophées remportés ainsi que le nom des joueurs passés par le club et draftés en NBA comme Gobert, de Colo, Séraphin, Beaubois…
L'échauffement des deux équipes
Les cheerleaders étaient là pour accueillir les joueurs
Cholet (en blanc) largement dominé par Le Portel (en vert) dès le début de la rencontre
Mission accomplie pour Le Portel
La fanfare reste fidèle à son équipe même lors des (grosses) défaites
Les bannières de Cholet à la mode NBA
Rendez-vous fin août/début septembre pour les premiers matchs amicaux de la nouvelle saison !
Alexandre