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J’ai vu Ennio Morricone (et quelques films)

Quatre mois sans article sur le blog, c’est long, mais j’ai une bonne explication ! Je me suis en effet occupé presque exclusivement d’un projet d’écriture qui me tenait à cœur depuis longtemps, cela ne vous surprendra pas, ça parle à la fois de sport et de cinéma, mais j’y reviendrai en temps voulu !
Pour l’instant, je vous propose une petite série de critiques sur les films que j’ai quand même eu l’occasion de voir depuis septembre, je vous dis aussi quelques mots sur le concert d’Ennio Morricone auquel j’ai eu la chance d’assister.

Le maestro sur la scène de Bercy.jpg

Petite photo perso du maestro ! 

Un Italien à Paris

Le 23 novembre, Ennio Morricone était à Bercy pour son dernier concert en France ; âgé de 90 ans, il effectue en effet sa tournée d’adieu et j’avais acheté mon ticket dès le début de l’année. C’était impossible de manquer l’événement, le maestro italien a en effet marqué chaque génération depuis soixante ans, sa musique accompagnant les plus grands westerns comme les films de Jean-Paul Belmondo, et, plus récemment, les œuvres de Quentin Tarantino.
Le compositeur ne pouvait pas jouer tout son répertoire en une soirée mais les thèmes cultes se sont enchaînés, ma préférence allant à ceux de Mission et Le Bon, la Brute et le Truand. Je m’étais d’ailleurs repassé le dvd du film de Sergio Leone une semaine auparavant pour me plonger dans l’ambiance.

« Grazie » et « arriverderci » Maestro !



Un extrait du concert, filmé par un autre spectateur

 

Cowboys, écossais et prof cinglé !

Lors de mon précédent article, je disais que la plupart des productions cinématographiques de Netflix étaient décevantes…bon, il y a eu de l’amélioration, ou, en tous cas, deux ou trois exceptions. C’est aussi par le biais de cette plateforme que j’ai découvert une bonne partie des films de la liste ci-dessous.

Imitation Game (2014)

Pour décoder les messages allemands, l'Angleterre fait appel au mathématicien Alan Turing, brillant mais solitaire... Une histoire méconnue mais décisive dans le déroulement de la seconde guerre mondiale. Si le film adopte une forme très académique, il prend de l’envergure grâce à la performance déchirante de Benedict Cumberbatch. Il m’a fallu un moment pour me motiver à le regarder (il est sorti en janvier 2015 dans les cinémas français) mais je ne regrette pas de m’y être enfin décidé. Saluons aussi la musique signée Alexandre Desplat.

Mowgli (2018)

J’ai récemment lu un livre sur le scoutisme, j’étais donc très curieux de voir ce film. Pourquoi donc ? L’histoire du « Livre de la Jungle », publié en 1894, inspire les activités des louveteaux depuis des générations, le monde décrit par Rudyard Kipling étant en effet aussi passionnant qu’instructif pour des enfants qui apprennent à vivre et travailler ensemble, à prendre des responsabilités et assumer leurs actes.
Cette nouvelle adaptation cinématographique, à la base destinée au grand écran mais finalement diffusée sur Netflix, n’a pas grand-chose à voir avec la version très connue de Disney. Elle est bien plus fidèle à l’œuvre originale et nous dépeint une jungle dangereuse ou les plus faibles n’ont pas leur place. Oubliez ce que vous pensiez savoir sur Baloo ou Kaa ! Mowgli est attachant, Shere Khan effrayant.
Il s’agit de la première réalisation  d’Andy Serkis, connu  pour s’être glissé sous la peau de Gollum (Le Seigneur des Anneaux), Snoke (Star Wars) ou de César (La planète des Singes) grâce au système de capture de mouvement.

Mowgli.jpg
Bagheera et Mowgli

Un 22 juillet (2018)

Un homme armé, soixante-dix-sept morts : voilà le bilan des attentats perpétrés par Anders Breivik le 22 juillet 2011 sur l’ile d’Utoya, en Norvège.
J'avoue que je connaissais mal le déroulement de cette journée, le film fut donc très instructif en ce sens. Il se concentre autant sur le tueur que sur le jeune Viljar Hanssen, l’un des survivants, ce qui lui donne un rythme idéal.
Si je devais retenir une chose, ce serait toutefois que la justice norvégienne est…particulière ! On n’a jamais vu un accusé aussi bien traité !
Le réalisateur est Paul Greengrass, à qui l’on doit Bloody Sunday (2002), autre film lié à un sanglant événement historique.

Outlaw King (2018)

Outlaw King suit le parcours de Robert Le Bruce durant les guerres d’indépendance écossaises entre les 13ème et 14ème siècles, de l’arrestation de son compatriote William Wallace à la victoire finale. Le film me paraît trop court pour traiter convenablement tout ce qu'il souhaite raconter, c’est cependant une réussite historique et visuelle. Le charisme de Chris Pine, qui incarne le roi d’Ecosse, est malgré tout très loin d’égaler celui de Mel Gibson dans Braveheart, c’est encore plus frappant lors du discours précédant la grande bataille finale… Une bataille finale tout de même épique !
J’en profite pour vous renvoyer vers le lien de l’article que j’avais écrit en 2015 pour le 20ème anniversaire de Braveheart.

La ballade de Buster Scruggs (2018)

Du bon et du moins bon, logique pour une anthologie du western découpée en six histoires indépendantes. On aimerait parfois en voir ou en savoir plus pour s'impliquer ou s'émouvoir. On sent que les frères Coen, coréalisateurs du film, aiment le genre, mais je préfère toutefois leur True Grit de 2010 que cette distrayante mais inégale Ballade de Buster Scruggs.

Cowboys & envahisseurs (2011)

Pourquoi les extra-terrestres auraient attendu le 20ème siècle pour essayer d’envahir notre planète ? Dans Cowboys & envahisseurs, ils débarquent ainsi en pleine période de la conquête de l’Ouest !
Disons-le, l'aspect science-fiction est médiocre, surtout la tronche des extra-terrestres, moche et même pas originale, mais le duo Harrison Ford-Daniel Craig avec éperons et chapeau de cowboy sur la tête vaut le déplacement !

 

cowboys et envahisseurs.jpg

Whiplash (2014)

Encensé par la critique, Whiplash est incontestablement un film extraordinaire de par le jeu de ses acteurs principaux, J. K. Simmons, incarnant un prof de musique intraitable voire complètement psychopate, et Miles Teller, son élève le plus acharné, tous deux habités par leur personnage. Pourtant, je n’ai pas aimé, l’atmosphère étant trop oppressante pour que je puisse l’apprécier.  

Geostorm (2017)

Pour faire court, Geostorm est un film des années 90 sorti en 2017 ! Bons sentiments et héros, blagues et bastons, flingues et explosions, Ed Harris...il a suivi la recette à la lettre, le résultat est forcément jouissif pour les amateurs du genre ! Passez votre chemin si vous n’avez pas aimé Armageddon ou Deep Impact.

Trilogie La Momie (1999, 2001, 2008)

Le cousin survitaminé de Benjamin Gates ! Grosses ficelles scénaristiques, mise en scène à la limite du gros nanar...mais c'est cool ! Le deuxième va encore plus loin dans le grotesque et le kitsch, peut-être trop mais nous n’avons pas le temps de nous poser la question, on s'éclate avec Brendan Fraser, l’acteur principal ! Bon, j’ai été plutôt sympa jusque-là mais les yétis et le dragon à trois têtes du troisième film de la série sont un peu trop durs à avaler pour moi. Je dois tout de même admettre que la bataille finale est amusante.

Tokarev (2014)

Ok, ce n'est pas le doublage habituel que l'on aime, mais, mince, c'est tout de même d’un film où Nicolas Cage affronte une bande des russes dont on parle ! Et ça déménage !

Du plomb dans la tête (2013)

A part Expendables 2, je ne suis pas sûr qu'un film d'action de ces dix dernières années soit aussi bon que celui-ci. Du grand Stallone, plus sombre qu'habituellement. Je n’ai par ailleurs pas souvenir d’avoir déjà vu un combat à la hache ailleurs, ni dans une série ni dans un long métrage !

du plomb dans la tête.jpg

Stallone, chevalier des temps modernes !

 

Alexandre 

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