En 2001, Jurassic Park 3 sortait sur nos écrans. Depuis lors, les rumeurs sur un quatrième film se sont succédées années après années, jusqu’à ce qu’un projet sérieux prenne forme et sorte enfin dans les salles obscures en juin 2015.
Voici donc mon point de vue sur le film, avec spoilers !
A la vue des différentes bandes annonces de Jurassic World, mais aussi à l’écoute de certaines rumeurs, il y avait de quoi être dubitatif. Le nouveau « super dinosaure » annoncé serait-il capable de devenir invisible ? Les vélociraptors seraient-ils dressés comme de banales créatures inoffensives ? L’esprit du 1er film serait-il conservé ?
D’abord, re-contextualisons ! Le parc rebaptisé « Jurassic World » à la manière de Disney World en Floride est ouvert depuis plusieurs années et connait un grand succès. Un milliardaire de toute évidence originaire des pays du golfe en est le propriétaire, comme il pourrait être à la tête d’un club de football, et la directrice du parc s’en occupe plus en « businesswoman » qu’en passionnée. Il y a donc une satire intéressante de notre société de consommation.
Par ailleurs, le parc met enfin en scène le rêve de son inventeur, John Hammond. Celui qui répétait « j’ai dépensé sans compter » tout au long du premier film n’y voyait pas un bon moyen de s’enrichir, son but était de rendre accessible à tous un spectacle incroyable et sensationnel. Le parc attire désormais des dizaines de milliers de visiteurs, les activités sont nombreuses et les espèces de dinosaures sont de plus en plus variées.
En guise d’hommage, une statue de Hammond orne l’entrée du parc. Un bel hommage également à l’interprète de Hammond, Richard Attenborough, décédé en août 2014.
Les références au premier film sont nombreuses, nous retrouvons les créatures les plus marquantes, certains décors et véhicules, et même le personnage animé en forme d’ADN, qui nous expliquait le processus de création des dinosaures dans le premier Jurassic Parc.
Finalement, seuls les acteurs des précédents films ne sont pas à l’honneur, excepté le « savant fou » à l’origine des recherches génétiques, qui a d’ailleurs un rôle plus important que prévu… Les deux autres épisodes de la saga ne sont en revanche pas évoqués, le 3ème film subit un petit tacle de la part du réalisateur : alors qu’un spinosaure était la « vedette » de celui-ci, parvenant même à vaincre sans difficulté un T-Rex, un squelette de spinosaure se fait cette-fois ci anéantir…par un T-Rex ! On ne touche pas à la créature iconique de Jurassic Park !
Revenons-en à l’histoire : nous suivons cette fois les péripéties de deux duos. L’un composé de deux jeunes frères, l’autre composé de la directrice du parc Claire Dearing (jouée par la belle Bryce Dallas Howard) et du dresseur de raptors Owen Grady (joué par Chris Pratt, vu aussi dans les Gardiens de la Galaxie), le bad boy de service. Quand le «Indominus Rex » s’échappe de son enclos par ruse, une course contre la montre s’engage pour lui barrer la route et éviter une catastrophe.
Les relations conflictuelles entre les personnages s’effacent face au danger, tous sont crédibles et attachants.
Le rythme accélère tout au long des 2 heures du film jusqu’à un final en apothéose : un combat titanesque entre carnivores que ne renierait pas Godzilla !
S’il fallait mettre un bémol, ce serait sans doute sur l’allure des dinosaures, plus numériques et moins réalistes qu’autrefois. La relation des raptors avec leurs dresseurs est tirée par les cheveux, mais je m’attendais à pire.
Enfin, grosse émotion au moment où retenti le thème « Welcome to Jurassic World », reprise du thème du premier film. Du grand John Williams ! Notons que le reste de la bande originale signée Michael Giacchino est également une réussite.
Une bande originale de haute facture !
Et nous aurons l’occasion de réentendre ces thèmes à l’avenir, puisque des suites sont d’ores et déjà prévues, grâce au succès mérité de ce « Jurassic World » au box-office mondial !
Alexandre