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Braveheart (1995) : Il y a 20 ans, Mel Gibson honorait William Wallace

« Ils peuvent nous ôter la vie, mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté ! »

Qui n’a pas vibré en entendant Mel Gibson prononcer ces mots dans Braveheart, avant la grande scène de la bataille de Stirling ?

C’est en 1995, il y a 20 ans déjà, que l’histoire du héros écossais William Wallace était immortalisée dans un film épique et devenait une référence du genre quasi instantanément, raflant sur son passage de nombreuses récompenses dont l’oscar du meilleur film.

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L’histoire (Attention spoiler !)

 

A la fin du 13ème siècle, un jeune et modeste paysan écossais voit sa vie basculer lorsque son père et son frère aîné sont tués au combat par l’ennemi anglais. Son oncle, un érudit, le prend alors sous son aile et lui prodigue une formation complète, allant de l’apprentissage de langues étrangères au maniement des armes. Bien des années plus tard, à son retour sur ses terres, il retrouve la belle Murron, une amie d’enfance. Malgré eux, leur romance va changer le cours de l’histoire. Refusant en effet de partager sa bien-aimée avec l’occupant comme le stipule la loi de la « prima nocte », Wallace l’épouse clandestinement et se met à dos la garnison anglaise, sa bien-aimée est tuée, entraînant ainsi le ralliement du jeune homme à la guerre d’indépendance écossaise contre le roi d’Angleterre Edouard 1er dit Edouard le sec. Wallace, brillant meneur d’hommes, est le grand héros de la bataille de Stirling, mais est confronté aux fourberies et à la cupidité des lords écossais… Malgré l’aide qui lui est apportée par Isabelle, princesse de Galles, avec qui il entretient une liaison, celui que l’on surnommait « Braveheart » (cœur vaillant) est arrêté, torturé et exécuté en 1305. Mais après sa mort, Edouard Bruce, prétendant légitime au trône d’Ecosse, préoccupé auparavant par la défense de son rang, prend sa succession à la tête de l’armée écossaise et obtient par l’épée l’indépendance de son pays.   

 

Critique

 

Epique et émouvant, passant des dialogues mémorables aux scènes spectaculaires, Braveheart est un vibrant hommage à William Wallace, qui donne envie de monter à cheval et de le suivre dans son combat pour la liberté. L’on est plongé dans l’Ecosse médiévale, dans ses coutumes et son sens de l’honneur. Wallace, qui désirait mener une vie simple et familiale, porte son combat comme un fardeau, il donne cependant sa vie pour la cause et ne baisse jamais la tête malgré les félonies et autres bassesses de ses adversaires mais surtout des lâches seigneurs de son propre camp. Deux femmes, son épouse Murron puis la princesse de Galles, l’aident à maintenir le cap et sont présentes à ses côtés lorsqu’il est au plus mal, illustrant bien l’adage disant que « derrière chaque grand homme se trouve une femme ». Les compagnons d’armes de Wallace sont attachants et apportent tous un plus au film de par leurs particularités.  

Alors que les moyens technologiques ont changé du tout au tout en 20 ans, peu de films tiennent pourtant la comparaison avec Braveheart en termes de batailles épiques. Je n’en vois à vrai dire que deux  (mais les autres propositions sont bien sûr les bienvenues !) : Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du Roi, même si les créatures fantastiques sont un atout sur lequel un film historique ne peut pas compter, et The Patriot – Le chemin de la Liberté, film sur l’indépendance américaine où le héros est interprété par…Mel Gibson !

Dans Braveheart, les figurants en kilt ne sont autres que les hommes d’un régiment militaire, ayant pour atouts leur nombre et leur discipline. Idéal pour un tel tournage !   

 

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Petits arrangements avec l’Histoire

 

Comme dans tout film de ce genre, l’on trouve cependant quelques arrangements avec l’Histoire. Des arrangements délibérés plus que des fautes involontaires puisqu’il y a bien derrière chaque élément modifié des buts précis.

Tout d’abord, William Wallace n’était pas issu d’une famille aussi modeste que ce que l’on voit dans le film. Lorsqu’il entra en guerre, il n’était qu’un jeune homme d’une vingtaine d’années. S’il mena bien ses hommes à la victoire à Stirling, il était accompagné d’un autre grand personnage, Andrew de Murray, que l’on ne voit pas dans le film. A Stirling toujours, la bataille ne se passa pas dans une vaste prairie mais autour d’un pont stratégique.

Tout cela n’avait pour but que d’enjoliver le produit cinématographique, on peut le comprendre, en faisant de William Wallace le symbole du peuple qui se soulève et en privilégiant l’impact visuel à l’exacte représentation historique.

Murron, quant à elle, se prénommait Marion, mais on craignait à l’époque (avec la prononciation anglaise) qu’il y ait une confusion avec le nom de Marianne, la dulcinée de Robin des bois.

Le point le plus discutable est peut-être la présence d’Isabelle, la princesse de Galles, qui au moment des faits n’était pas encore l’épouse du fils d’Edouard le sec mais...une petite fille. Elle tient pourtant un rôle important dans le film.

Enfin, certains Ecossais voient d’un mauvais œil le caractère attribué à Robert Bruce, couronné Roi quelques temps après la mort de Wallace et qui même s’il prend les choses en main à la fin du film est montré comme instable voire peu sûr de lui-même.

 

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Au château de Stirling, une statue de Robert Bruce domine l'horizon; au loin nous pouvons voir la tour érigée au 19ème siècle en l'honneur de William Wallace 

 

 

Le casting

 

Mel Gibson cumule les casquettes de réalisateur et d’acteur principal, et c’est une réussite ! Son film est un immense succès et son interprétation restera inscrite dans l’histoire du cinéma. Il est véritablement possédé par son personnage jusqu’à la scène finale où il hurle la raison qui a poussé Wallace à se battre : « Liberté ! ». Si Mel Gibson était jusque-là une référence des films d’actions (notamment avec son rôle de Martin Riggs dans L’Arme Fatale), il nous montre que les films historiques lui vont également à merveille, on le verra en 1998 dans The Patriot, puis en tant que réalisateur dans La Passion du Christ  et Apocalypto.

Patrick McGoohan est parfait dans le rôle du Roi Edouard d’Angleterre, dont le charisme n’a d’égal que la cruauté. Comme son personnage, il était très grand (1m88), il est décédé en 2009 à l’âge de 80 ans après avoir eu une carrière bien remplie.

Robert Bruce est joué par Angus Macfadyen, on le voit sous un jour plus tiraillé et émouvant que glorieux, on a pourtant envie de le suivre lors de la dernière scène, lorsqu’il prononce un discours en hommage à Wallace avant la décisive bataille de Bannockburn, celle qui apporta l’indépendance à l’Ecosse. Par la suite, l’acteur s’est surtout fait remarquer dans diverses séries télévisées, je l’ai tout de même remarqué dans l’excellent Equilibrium dont je parlerai tôt ou tard sur le blog.

Sophie Marceau est Isabelle, fille du Roi de France et princesse de Galles. Si comme je le disais précédemment, ce personnage n’a pas réellement participé aux évènements racontés dans le film, l’actrice française s’en sort bien. Elle apporte une touche d’innocence et de douceur, sans en faire trop.

La jolie Murron est jouée par une inconnue, Catherine McCormack, ce choix se révèle payant puisqu’elle parvient à nous faire comprendre pourquoi Wallace prend les armes suite à son assassinat.  

Brendan Gleeson (Harry Potter, Gangs of New York, Troie…) est sans aucun doute l’une des raisons du succès du film auprès du public. De nationalité irlandaise, il joue régulièrement des personnages celtes, dans Braveheart il joue Hamish, ami d’enfance de Wallace et combattant fidèle parmi les fidèles de son armée. Monstre physique, roux et barbu, il détruit littéralement ses ennemis en apportant pourtant une touche d’humour. Il a un profil similaire à son paternel, joué par James Cosmo (vu notamment dans les séries Sons Of Anarchy et Game Of Thrones).

 

La musique

 

Enfin, comment ne pas évoquer la bande originale du film, signée James Horner ?

 

Voilà l’élément qui nous plonge définitivement dans l’Ecosse du 14ème siècle, et qui nous montre que la cornemuse notamment peut accompagner les plus grandes batailles comme les moments les plus intimes et les plus mélancoliques. 



Alexandre

Catégories : Film 0 commentaire

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