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Interstellar (2014) : entre immensité et intimité

La découverte d’un film qui nous bouleverse profondément est un phénomène rare, même lorsque l’on a comme moi la chance de se rendre régulièrement dans les salles obscures, même lorsque l’on est « bon public ». Je vous parle là d’œuvres qui dès la première vision nous transportent, grâce à des histoires uniques, par l’émotion qu’elles dégagent, mais aussi par la justesse des  acteurs et la qualité de la bande originale…  Dans un classement que je tiens à jour régulièrement, seuls onze films sortis ces cinq dernières années m’ont marqué à ce point et ont ainsi obtenu la note maximale de 5/5.  Dans le lot, cinq films de science-fiction, et parmi eux, le film qui aura marqué 2014 à mes yeux : Interstellar, réalisé par Christopher Nolan.

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Dans un avenir proche, la Terre n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les ressources naturelles ont été épuisées et l’humanité essaye de survivre tant bien que mal. Nous découvrons Joseph Cooper, un ancien pilote de chasse qui mène désormais une modeste vie d’agriculteur, avec ses deux enfants et son beau-père.  Avec sa fille Murphy, il met le doigt suite à une tempête de sable sur un phénomène gravitationnel anormal. En essayant d’en trouver l’origine, ils découvrent une base secrète de la NASA, qui prépare en silence une grande mission de sauvetage de l’humanité. Le professeur John Brand (Michael Caine) demande alors à Cooper de mener cette mission, qui consiste à trouver des exo-planètes habitables grâce à l’apparition d’un trou de ver à proximité de Pluton, qui permet de se rendre dans des systèmes encore inexplorés aux confins de l’Espace. Aventurier dans l’âme, mais surtout craintif pour l’avenir de ses enfants, il accepte. Avec trois autres astronautes (dont la fille du professeur Brand, interprêtée par Anne Hathaway), il va devoir faire face à l’inconnu, physiquement et psychologiquement, car la valeur du temps dans les systèmes qu’ils vont explorer varie, une heure passée sur une planète pouvant représenter des années sur une autre. Sur Terre, Murphy vieillit (elle prend ainsi les traits de Jessica Chastain) et devient une scientifique chevronnée, tentant de résoudre des équations essentielles au succès de l’opération menée par son père…

 

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Si Interstellar est bien sûr un film de science-fiction, c’est aussi un grand film d’amour familial. Cooper, brillamment joué par Matthew McConaughey, mène une course contre la montre à priori impossible pour revoir et sauver ses enfants, et notamment sa fille avec qui il entretient une relation très forte malgré les années lumières qui les séparent et le déchirement provoqué par son départ. Le duo nous offre les scènes les plus émouvantes du film.

Les scènes les plus impressionnantes sont bien sûr celles nous faisant découvrir des mondes extraordinaires et inhabités, où l’espoir et le danger sont étroitement liés. 

L’esthétique des scènes dans l’espace est parfaitement réussit, on est plongé dans l’immensité, et les explorateurs en mission nous rappellent les grands explorateurs d’antan de la planète bleue, ceux qui découvraient de nouveaux mondes après avoir navigué vers l’inconnu dans de grandes embarcations. Si la situation initiale du film est très sombre, son développement est une ode au génie humain qui peut trouver dans les pires contextes les solutions pour assurer sa survie.

Christopher Nolan fait fi des probabilités et des connaissances des scientifiques pour notre plus grand plaisir et va jusqu’au bout de ses idées, notamment dans la fameuse scène de la bibliothèque, où Cooper découvre une nouvelle dimension pouvant influer sur le Temps et la gravité. J’ai d’ailleurs une pensée pour les frères Bogdanoff dont les émissions sur tous les phénomènes exceptionnels de notre univers m’ont bien plus intéressé que les cours de physique-chimie du collège et du lycée, et dont tous les fantasmes sont portés à l’écran dans Interstellar.



L'émission Rayons X nous le disait : "dans l'univers, rien n'est impossible !" 

 

Enfin, le réalisateur fait une fois de plus confiance à son compositeur fétiche, Hans Zimmer, qui ne nous déçoit pas avec ses thèmes bouleversants, que l'on soit face à une catastrophe dans l'espace ou face à une situation déchirante sur Terre. L'allemand nous surprend toutefois avec une tonalité très "science-fiction" que nous ne lui connaissions pas.


 

Si cela m'arrive rarement, j'irai donc me procurer le dvd du film, en vente aujourd'hui, en espérant que le passage du grand au petit écran n'enlèvera pas trop de la magie du film. 

 

Alexandre

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